Exposition aux pesticides : (penser ensemble les) inégalités de santé des vivants humains et non-humains
Les sols viticoles, tout comme les végétaux et les autres vivants qu’ils abritent, sont à la fois des sentinelles et des victimes silencieuses de processus de contamination largement invisibilisés.
Ces dynamiques d’invisibilisation concernent aussi les êtres humains : certains groupes de travailleurs (notamment les femmes, les saisonniers et les migrants racisés) sont autant voire plus exposés que d’autres, tout en restant en marge des débats publics et des dispositifs de prévention.
On peut dès lors interroger ces inégalités environnementales en incluant à la fois les vivants humains et non humains, et mettre en évidence les mécanismes qui hiérarchisent les vies dignes d’être protégées. Ces inégalités invitent à repenser les cadres d’analyse à l’aune d’approches systémiques, de type One Health, qui ne séparent plus les santés humaines, non-humaines et écosystémiques, dans la culture viticole comme en agriculture en général.
Nadège DEGBELO et Gwenaël IMFELD proposent de croiser leurs regards en s’appuyant sur des recherches menées à la fois auprès des travailleurs agricoles dans les vignes du Bordelais et dans les sols viticoles, qu’ils soient en agriculture conventionnelle ou biologique.
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